Quand « dépenser moins » devient n’importe quoi

30 juillet 2006 - 17:31 | Dans Organisation et gestion | Pas de commentaires

Dans un précédent article: « c’est quoi s’enrichir ?« , j’avais dit qu’il fallait dépenser moins pour pouvoir s’enrichir. Le conseil est toujours valable, mais il ne faut pas tomber dans l’excès.

Par exemple, dans une émission d’Envoyé Spécial sur « les rois du gratuit », on pouvait suivre plusieurs personnes qui faisaient des économies en s’arrangeant pour dépenser le moins possible. Parmi les différentes techniques (faire partie d’un panel de consommateurs qui va tester des produits, se nourrir avec des plats à tester avant une mise sur le marché), on voyait des exemples de deux personnes qui allaient à mon goût trop loin dans l’idée de faire des économies.

La première était une femme qui cherchait sur Internet ou dans les magazines absolument tous les produits « satisfait ou remboursé », les offres d’essai gratuites, les produits remboursables, etc… puis allait les chercher au magasin et pour payer, faisait faire un ticket de caisse par produit (car pour être remboursé il faut envoyer le ticket original), ce qui, disons le franchement, emmerdait royalement les clients derrière elle ainsi que la caissière. Après, il lui suffisait de renvoyer tout en disant qu’elle n’était pas satisfaite (ce qui n’était pas le cas), puis de recommencer. On peut difficilement faire plus « rapace ». 🙂

Un autre exemple, un jeune homme qui prenait plusieurs rendez-vous avec un banquier pour ouvrir un compte, juste pour profiter des 50 euros offerts à l’ouverture, sans jamais vouloir l’utiliser. Le comble étant que pour « fêter ça », il avait pris une bière avec son pote en plein sur les Champs Elysées, et ça leur avait coûté dans les 11 euros.
Je ne vois vraiment pas l’intérêt, non seulement ça lui a pris du temps, il sera sûrement catalogué comme « profiteur » par sa banque, mais surtout il annule l’intérêt que ça a en dépensant 1/5 de la somme dans 2 verres de bière.

Un dernier exemple vu sur un site américain, où une banque offrait un dollar sur l’ouverture d’un compte de carte de crédit. Une femme en a ouverte 752 juste pour profiter du dollar offert à chaque fois…

En résumé, dépenser moins doit être quelque chose qui ne vous prend quasiment pas de temps. Cela doit juste aider à tenir la route le temps de faire des projets qui eux ramèneront vraiment de l’argent.

Vous préférez passer votre vie à apprendre et à réussir des projets ou à collectionner les coupons de réduction et être à l’affût de toutes les offres promotionnelles qui passent ?

Création d’un jeu vidéo (partie 4): Evaluer les budgets argent et temps

27 juillet 2006 - 15:26 | Dans Création de jeux vidéo | 2 commentaires

Je continue la série d’articles.
Pour l’instant, nous n’avons fait qu’explorer les possibilités.

Pour mieux pouvoir choisir le type de jeu à développer, il faut savoir quels sont les investissements en temps et en argent que vous souhaitez mettre en oeuvre, même si c’est juste un projet « pour le fun ».

Il faut donc que vous sachiez répondre aux questions suivantes:

  • Combien êtes vous prêts à mettre dans ce projet ? Rien ? 50 Euros ? 50 000 Euros ? Plus ? Le projet sera forcément réalisé différemment selon si vous êtes un étudiant sans ressources ou un milliardaire qui s’ennuie (bon, je ne vois pas trop ce que vous faîtes sur ce blog si c’est le deuxième cas)
  • Combien de temps voulez vous passer sur ce projet ? 1 semaine ? 2 mois ? 3 ans ? Des projets de jeu vidéo peuvent prendre énormément de temps, et plus ils sont longs, plus ils ont de chance de ne jamais aboutir. Si c’est votre premier, soyez raisonnable.

Plus on se pose se genre de questions, plus on affine les choix possibles et on minimise les risques d’échecs.

Anciens articles:

Création d’un jeu vidéo (partie 1): Identifier ses objectifs
Création d’un jeu vidéo (partie 2): Choisir une plate-forme pour votre jeu
Création d’un jeu vidéo (partie 3): Choisir le type de jeu

ps: n’hésitez pas à indiquer en commentaires ce que vous pensez de cette série… que je rectifie le tir si nécessaire. Il n’y a pas besoin d’inscription pour le faire.

Comment plomber un projet ? avec de la procrastination !

25 juillet 2006 - 19:11 | Dans Organisation et gestion, Projets et gestion d'équipe | 13 commentaires

La procrastination, c’est l’art de remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui. Ce qui a tendance à aboutir à un simple « Merde, j’ai encore rien foutu aujourd’hui » (on l’a tous fait).

Si vous avez un projet en cours (et c’est encore pire si c’est un projet à faire sur ordinateur), la procrastination peut être votre pire ennemie.

Wikipedia possède une page sur le sujet, mais je trouve qu’elle ne correspond pas trop à ce qui nous intéresse ici.

Tout d’abord les causes:

  • La procrastination vient en grande partie du fait que les tâches que l’on doit faire de nos jours sont généralement floues. On sait quand on commence, pas quand on finit, ni ce que doit être le résultat précisément. Quand quelqu’un travaille à la ferme ou à l’usine, c’est généralement simple: on sait exactement ce que l’on doit faire, le temps que cela prendra à peu près mais surtout on sait quand s’arrêter (quand il n’y a plus de champ à labourer, on s’arrête. Quand on a fini de décharger un camion, on s’arrête). De l’autre côté, les travaux de l’esprit sont relativement flous, difficiles à quantifier en temps et à estimer s’ils sont finis ou non. Prenez par exemple une présentation Powerpoint à faire : il est très difficile de savoir quand elle est finie, car il y a toujours moyen de l’améliorer. C’est la même chose pour rédiger un Business Plan, un cahier des charges ou un article pour votre blog.
  • Plus le travail est pénible ou ennuyeux, plus on a tendance à le repousser. Demandez à ceux qui n’ont pas de lave vaisselle…
  • Plus la date limite est éloignée, plus on a tendance à attendre le dernier moment. C’est ainsi que l’on voit des rapports de stage dont 50% du contenu est rédigé pendant la nuit précédent la date limite d’envoi.
  • Plus on a de chance d’être interrompu, plus on repousse ce que l’on a à faire. Cela peut venir du téléphone, d’un collègue qui vient vous voir, d’un mail qui arrive… rien de tel pour être coupé dans son élan.
  • Plus on a de possibilités de distraction, plus on a tendance à les utiliser. Si vous travaillez sur PC chez vous, vous avez sûrement tendance à regarder et re-regarder vos mails, retourner dans votre lecteur rss, changer de mp3, regarder une vidéo idiote que l’on vous envoie, parler sur msn, repartir sur des sites ou des forums, voir même de lancer « une dernière partie pour la route » de votre jeu favori avant de reprendre votre travail. Et une fois que vous avez fini, vous retournez devant votre logiciel de travail et regardez bêtement l’écran pendant 5 minutes, avant de refaire votre tour du web.

La plupart des projets amateurs qui échouent le sont en partie par la procrastination. On a un objectif, on se lance, mais on sait pas trop comment l’atteindre, alors on repousse à plus tard, puis on se démotive, on oublie et le projet tombe à l’eau.

Quelles sont les solutions ?

  • Comme tout problème, commencer par admettre que l’on est touché par la procrastination (comme ça n’a rien de honteux, ça ne devrait pas être problématique)
  • Ensuite il faut vouloir s’améliorer. Si vous n’avez pas de volonté, vous n’arriverez à rien. Motivez vous !
  • S’améliorer, petit à petit. Changer totalement de comportement est possible, mais les taux de rechute sont fréquents. Essayer plutôt d’améliorer son comportement étape par étape.
  • Commencer par faire le plus simple et le plus rapide, puis s’attaquer au reste. Une fois habitué, commencer par le plus urgent ou le plus important.
  • Mettre en place une routine. Si vous vous arrangez pour faire la même chose tous les jours, vous finissez par ne plus devoir y penser, et les choses se font alors naturellement. Se brosser les dents est ennuyeux et n’apporte pas grand chose directement, vous avez mieux à faire que ça… pourtant, (presque) tout le monde se brosse les dents sans même y penser.
  • Un ingénieur a pour but de découper un problème complexe en plusieurs sous-problèmes qu’il peut résoudre. Faîtes la même chose avec les choses que vous avez à faire. Découpez les en sous-tâches et faîtes les une par une.
  • Ne pas essayer de finir absolument et parfaitement ce qu’il y a à faire en un coup. Se contenter d’améliorer la situation par rapport à ce qu’elle était avant.
  • Plutôt que d’imaginer (négativement) faire quelquechose qui déplait, imaginer (positivement) la situation quand le travail sera fini.
  • Trouver une méthodologie qui vous réussit. « Getting things done » est très populaire sur internet pour vaincre la procrastination. J’y reviendrais dans un prochain article. Par contre, il faut éviter de créer une méthodologie vous même (par ex: faire une liste de choses à faire par jour), généralement ça ne marche pas et on l’abandonne au bout de quelques jours.

Hors Série Canard PC sur les métiers du jeu vidéo

23 juillet 2006 - 14:20 | Dans Création de jeux vidéo, Livres et magazines | Pas de commentaires

Canard PC vient de sortir un hors série (4€90 pour 68 pages) sur les métiers du jeu vidéo.
Il propose :

  • une vue d’ensemble de l’état de l’industrie du jeu vidéo, en France et dans le monde
  • un guide sur les métiers du jeu vidéo (programmeur, graphiste, modeleur 3d, producteur, game designer, level designer, sound designer, relations développeurs, testeur q/a, attaché de presse, chef de produit, traducteur et journaliste spécialisé) avec salaires et interviews
  • la présentation des écoles spécialisées pour apprendre à créer des jeux vidéo
  • un témoignage des rédacteurs de Canard PC
  • un historique des compagnies Blizzard, Valve, ID Software, Arkane Studios et Stardock
  • une présentation des mods amateurs et de leur intérêt pour entrer dans le milieu
  • un guide des contacts importants dans le milieu du jeu vidéo en France (éditeurs, développeurs, graphistes, magazines…) mais qui ne propose que l’adresse postale, ni téléphone, ni adresse du site internet (dommage)

Le guide ne dévoile donc aucun secret, mais permet d’avoir une meilleure idée pour les personnes s’y intéressant mais n’y connaissant pas grand chose. Ce hors série est à conseiller aux jeunes devant choisir leur orientation après le lycée.

On peut néanmoins regretter la quasi absence d’informations sur les jeux vidéo indépendants (indie games), alors que c’est un milieu qui bouge beaucoup en ce moment (Joystick a d’ailleurs publié 2 dossiers sur ce sujet depuis un an).

Le manifeste du business sur Internet

22 juillet 2006 - 17:07 | Dans Business & startups, Projets et gestion d'équipe | Pas de commentaires

En surfant sur le site Strategic Profits (en anglais), je suis tombé sur 2 PDF gratuits (environ 30 pages chacun) donnant des conseils pour les entrepreneurs sur Internet. Il y est question de stratégie et des défauts à éviter lorsque l’on se lance dans ce type d’aventure (certains étant en contradiction avec ce que j’ai pu lire ailleurs, cela montre qu’il ne faut pas suivre à la lettre tout ce que l’on lit).

Vous pouvez les télécharger directement ici pour éviter de devoir vous inscrire.

J’ai également des questions pour les lecteurs de ce blog, pourriez vous y répondre dans les commentaires ?:

  • Est-ce que le fait de poster des liens vers des sites en anglais pose un problème ?
  • Préférez vous des articles que j’écris entièrement, des liens vers d’autres articles intéressants trouvé sur le net ou un mélange des deux (comme c’est le cas actuellement)
  • Des suggestions ou remarques sur le blog, ce qui va, ne va pas ?

Ne vous fiez pas à la motivation de vos équipiers

20 juillet 2006 - 15:51 | Dans Projets et gestion d'équipe | 3 commentaires

Imaginons la situation suivante: vous avez une idée intéressante pour un projet informatique qui a pour objectif de ramener de l’argent, voire de devenir une startup. Comme il y a pas mal de travail à faire et que vous ne savez pas tout faire vous même, vous recrutez des personnes pour former une équipe en utilisant différentes méthodes (amis, collègues, forums, irc), sachant que le travail ne pourra être fait que pendant le temps libre de chacun.

Vous trouvez des personnes ayant les compétences, vous passez du temps à leur expliquer le projet, elles sont d’accord avec votre vision des choses et sont partantes, en annonçant qu’elles sont très motivées et qu’elles vont se donner « à fond » dans ce projet.

Super ?
Non, pas super…

Si la motivation de vos équipiers dépend en grande partie de votre façon de gérer votre équipe, il y a aussi une grande part qui dépend de l’équipier lui même.
Voici quelques exemples vus et parfois vécus.

  • un membre « très motivé » le mardi, vous dit le vendredi qu’il n’en a plus rien à faire de votre projet et vous blackliste sur messagerie instantanée pour ne plus avoir à vous parler
  • un membre « très motivé » qui fait comme s’il bossait sur le projet, vous dit à chaque fois que ça avance alors qu’en fait il n’a rien fait du tout mais n’ose pas vous le dire (certains s’enfuient même lorsque vous arrivez sur messagerie instantanée pour ne pas avoir à vous parler)
  • un membre « très motivé », mais il a encore quelque chose à finir avant mais après juré il s’y met (sauf que ça dure pendant plusieurs mois)
  • un membre « très motivé » qui disparaît du jour au lendemain
  • un membre « très motivé » qui n’est là que pour piquer des bouts du code de votre projet et l’intégrer au sien
  • un membre qui n’a pas l’air motivé, mais qui fait régulièrement son boulot (difficile de savoir qui vaut le coup dans ces cas là)
  • un membre qui a l’air motivé, mais qui en fait n’a accepté que pour donner un coup de main occasionnel, sans s’intéresser réellement au projet (le problème est que le leader du projet ne le sait pas)
  • un membre « très motivé », mais qui ne fait que la moitié de ce qu’il devait faire et demande autre chose parce qu’il en a marre du premier travail

Dans ces cas là, le leader ne peut pas faire grand chose.
Quelques conseils néanmoins:

  • ne jugez la motivation qu’aux résultats, pas aux paroles
  • évitez de recruter des jeunes, ils ont plus tendance à avoir ces travers que les autres car ils acceptent plus facilement de rentrer dans des projets sans savoir s’ils en seront capables
  • vous pouvez avoir une meilleure idée de la motivation de l’équipier en observant s’il propose de nouvelles idées, ou expérimente des choses que vous n’aviez même pas demandées… s’il se contente d’être passif et d’attendre vos besoins, c’est mal parti
  • n’hésitez pas à virer un membre de l’équipe qui n’apporte rien
  • n’oubliez pas que chaque personne en plus dans votre équipe nécessite de passer du temps à chercher, recruter, expliquer, préparer le travail à faire, vérifier et assurer le suivi du travail pour cette personne. Tout ceci est du temps perdu quand l’équipier n’en vaut pas le coup.
  • Limitez donc votre équipe au minimum: moins de personnes = moins de temps passé à gérer l’équipe = simplification de votre façon de travailler

Comment ne pas couler sa startup web 2.0

18 juillet 2006 - 18:26 | Dans Business & startups, Marketing & Com', Projets et gestion d'équipe | Pas de commentaires

Dead20, un site anti-hype sur le web 2.0, donne des conseils pour éviter de planter votre startup.

Pour les anglophobes, les conseils les plus importants sont:

  • avoir un modèle pour obtenir des revenus, en évitant de ne le baser que sur la pub
  • être un business, et pas juste une fonctionnalité indépendante qui ne sert pas à grand chose
  • ciblez tout le monde, pas que les blogueurs
  • avoir un nom simple à retenir (flickr est déjà limite, on a vu bien pire depuis)
  • ne pas revendiquer son site comme étant web 2.0, car il risque d’en pâtir quand la mode sera passée
  • avoir des amis qui donnent réellement leur avis, et qui ne se contente pas de dire que ce que vous faîtes est bien pour vous faire plaisir
  • n’essayez pas de faire comme google, ni de se faire absolument racheter par eux (ou par d’autres)
  • ignorez les effets de mode et amusez vous dans vos projets

Vu sur le blog de Loic Le Meur.

Page suivante »

Copyright © par Conquerirlemonde.com. Tous droits réservés.