Récit du développement d’un jeu vidéo indépendant en France
16 novembre 2006 - 21:19 | Dans Business & startups, Création de jeux vidéo, Projets et gestion d'équipe | 2 commentairesVous trouverez ici le récit du développement du jeu « Le monde des Ronrons », un jeu indépendant réalisé avec un petit budget par une équipe française. Le chef de projet revient sur la préparation, les méthodes de travail, l’aspect business, les tests, etc…
Toute personne impliquée dans le développement de jeux vidéo amateurs ou indépendants devrait être intéressée.
Bien entendu, le jeu étant destiné aux jeunes enfants et le mode de distribution choisi étant la boîte classique, certaines parties de l’article peuvent ne pas s’appliquer à d’autres jeux, mais cela permet de voir les difficultés rencontrées.
A voir également, un article sur geekzone sur une équipe de 3 personnes qui développent un jeu sur Nintendo DS.
Comment plomber un projet ? avec de la procrastination !
25 juillet 2006 - 19:11 | Dans Organisation et gestion, Projets et gestion d'équipe | 13 commentairesLa procrastination, c’est l’art de remettre à demain ce que l’on peut faire aujourd’hui. Ce qui a tendance à aboutir à un simple « Merde, j’ai encore rien foutu aujourd’hui » (on l’a tous fait).
Si vous avez un projet en cours (et c’est encore pire si c’est un projet à faire sur ordinateur), la procrastination peut être votre pire ennemie.
Wikipedia possède une page sur le sujet, mais je trouve qu’elle ne correspond pas trop à ce qui nous intéresse ici.
Tout d’abord les causes:
- La procrastination vient en grande partie du fait que les tâches que l’on doit faire de nos jours sont généralement floues. On sait quand on commence, pas quand on finit, ni ce que doit être le résultat précisément. Quand quelqu’un travaille à la ferme ou à l’usine, c’est généralement simple: on sait exactement ce que l’on doit faire, le temps que cela prendra à peu près mais surtout on sait quand s’arrêter (quand il n’y a plus de champ à labourer, on s’arrête. Quand on a fini de décharger un camion, on s’arrête). De l’autre côté, les travaux de l’esprit sont relativement flous, difficiles à quantifier en temps et à estimer s’ils sont finis ou non. Prenez par exemple une présentation Powerpoint à faire : il est très difficile de savoir quand elle est finie, car il y a toujours moyen de l’améliorer. C’est la même chose pour rédiger un Business Plan, un cahier des charges ou un article pour votre blog.
- Plus le travail est pénible ou ennuyeux, plus on a tendance à le repousser. Demandez à ceux qui n’ont pas de lave vaisselle…
- Plus la date limite est éloignée, plus on a tendance à attendre le dernier moment. C’est ainsi que l’on voit des rapports de stage dont 50% du contenu est rédigé pendant la nuit précédent la date limite d’envoi.
- Plus on a de chance d’être interrompu, plus on repousse ce que l’on a à faire. Cela peut venir du téléphone, d’un collègue qui vient vous voir, d’un mail qui arrive… rien de tel pour être coupé dans son élan.
- Plus on a de possibilités de distraction, plus on a tendance à les utiliser. Si vous travaillez sur PC chez vous, vous avez sûrement tendance à regarder et re-regarder vos mails, retourner dans votre lecteur rss, changer de mp3, regarder une vidéo idiote que l’on vous envoie, parler sur msn, repartir sur des sites ou des forums, voir même de lancer « une dernière partie pour la route » de votre jeu favori avant de reprendre votre travail. Et une fois que vous avez fini, vous retournez devant votre logiciel de travail et regardez bêtement l’écran pendant 5 minutes, avant de refaire votre tour du web.
La plupart des projets amateurs qui échouent le sont en partie par la procrastination. On a un objectif, on se lance, mais on sait pas trop comment l’atteindre, alors on repousse à plus tard, puis on se démotive, on oublie et le projet tombe à l’eau.
Quelles sont les solutions ?
- Comme tout problème, commencer par admettre que l’on est touché par la procrastination (comme ça n’a rien de honteux, ça ne devrait pas être problématique)
- Ensuite il faut vouloir s’améliorer. Si vous n’avez pas de volonté, vous n’arriverez à rien. Motivez vous !
- S’améliorer, petit à petit. Changer totalement de comportement est possible, mais les taux de rechute sont fréquents. Essayer plutôt d’améliorer son comportement étape par étape.
- Commencer par faire le plus simple et le plus rapide, puis s’attaquer au reste. Une fois habitué, commencer par le plus urgent ou le plus important.
- Mettre en place une routine. Si vous vous arrangez pour faire la même chose tous les jours, vous finissez par ne plus devoir y penser, et les choses se font alors naturellement. Se brosser les dents est ennuyeux et n’apporte pas grand chose directement, vous avez mieux à faire que ça… pourtant, (presque) tout le monde se brosse les dents sans même y penser.
- Un ingénieur a pour but de découper un problème complexe en plusieurs sous-problèmes qu’il peut résoudre. Faîtes la même chose avec les choses que vous avez à faire. Découpez les en sous-tâches et faîtes les une par une.
- Ne pas essayer de finir absolument et parfaitement ce qu’il y a à faire en un coup. Se contenter d’améliorer la situation par rapport à ce qu’elle était avant.
- Plutôt que d’imaginer (négativement) faire quelquechose qui déplait, imaginer (positivement) la situation quand le travail sera fini.
- Trouver une méthodologie qui vous réussit. « Getting things done » est très populaire sur internet pour vaincre la procrastination. J’y reviendrais dans un prochain article. Par contre, il faut éviter de créer une méthodologie vous même (par ex: faire une liste de choses à faire par jour), généralement ça ne marche pas et on l’abandonne au bout de quelques jours.
Le manifeste du business sur Internet
22 juillet 2006 - 17:07 | Dans Business & startups, Projets et gestion d'équipe | Pas de commentairesEn surfant sur le site Strategic Profits (en anglais), je suis tombé sur 2 PDF gratuits (environ 30 pages chacun) donnant des conseils pour les entrepreneurs sur Internet. Il y est question de stratégie et des défauts à éviter lorsque l’on se lance dans ce type d’aventure (certains étant en contradiction avec ce que j’ai pu lire ailleurs, cela montre qu’il ne faut pas suivre à la lettre tout ce que l’on lit).
Vous pouvez les télécharger directement ici pour éviter de devoir vous inscrire.
J’ai également des questions pour les lecteurs de ce blog, pourriez vous y répondre dans les commentaires ?:
- Est-ce que le fait de poster des liens vers des sites en anglais pose un problème ?
- Préférez vous des articles que j’écris entièrement, des liens vers d’autres articles intéressants trouvé sur le net ou un mélange des deux (comme c’est le cas actuellement)
- Des suggestions ou remarques sur le blog, ce qui va, ne va pas ?
Ne vous fiez pas à la motivation de vos équipiers
20 juillet 2006 - 15:51 | Dans Projets et gestion d'équipe | 3 commentairesImaginons la situation suivante: vous avez une idée intéressante pour un projet informatique qui a pour objectif de ramener de l’argent, voire de devenir une startup. Comme il y a pas mal de travail à faire et que vous ne savez pas tout faire vous même, vous recrutez des personnes pour former une équipe en utilisant différentes méthodes (amis, collègues, forums, irc), sachant que le travail ne pourra être fait que pendant le temps libre de chacun.
Vous trouvez des personnes ayant les compétences, vous passez du temps à leur expliquer le projet, elles sont d’accord avec votre vision des choses et sont partantes, en annonçant qu’elles sont très motivées et qu’elles vont se donner « à fond » dans ce projet.
Super ?
Non, pas super…
Si la motivation de vos équipiers dépend en grande partie de votre façon de gérer votre équipe, il y a aussi une grande part qui dépend de l’équipier lui même.
Voici quelques exemples vus et parfois vécus.
- un membre « très motivé » le mardi, vous dit le vendredi qu’il n’en a plus rien à faire de votre projet et vous blackliste sur messagerie instantanée pour ne plus avoir à vous parler
- un membre « très motivé » qui fait comme s’il bossait sur le projet, vous dit à chaque fois que ça avance alors qu’en fait il n’a rien fait du tout mais n’ose pas vous le dire (certains s’enfuient même lorsque vous arrivez sur messagerie instantanée pour ne pas avoir à vous parler)
- un membre « très motivé », mais il a encore quelque chose à finir avant mais après juré il s’y met (sauf que ça dure pendant plusieurs mois)
- un membre « très motivé » qui disparaît du jour au lendemain
- un membre « très motivé » qui n’est là que pour piquer des bouts du code de votre projet et l’intégrer au sien
- un membre qui n’a pas l’air motivé, mais qui fait régulièrement son boulot (difficile de savoir qui vaut le coup dans ces cas là )
- un membre qui a l’air motivé, mais qui en fait n’a accepté que pour donner un coup de main occasionnel, sans s’intéresser réellement au projet (le problème est que le leader du projet ne le sait pas)
- un membre « très motivé », mais qui ne fait que la moitié de ce qu’il devait faire et demande autre chose parce qu’il en a marre du premier travail
Dans ces cas là , le leader ne peut pas faire grand chose.
Quelques conseils néanmoins:
- ne jugez la motivation qu’aux résultats, pas aux paroles
- évitez de recruter des jeunes, ils ont plus tendance à avoir ces travers que les autres car ils acceptent plus facilement de rentrer dans des projets sans savoir s’ils en seront capables
- vous pouvez avoir une meilleure idée de la motivation de l’équipier en observant s’il propose de nouvelles idées, ou expérimente des choses que vous n’aviez même pas demandées… s’il se contente d’être passif et d’attendre vos besoins, c’est mal parti
- n’hésitez pas à virer un membre de l’équipe qui n’apporte rien
- n’oubliez pas que chaque personne en plus dans votre équipe nécessite de passer du temps à chercher, recruter, expliquer, préparer le travail à faire, vérifier et assurer le suivi du travail pour cette personne. Tout ceci est du temps perdu quand l’équipier n’en vaut pas le coup.
- Limitez donc votre équipe au minimum: moins de personnes = moins de temps passé à gérer l’équipe = simplification de votre façon de travailler
Comment ne pas couler sa startup web 2.0
18 juillet 2006 - 18:26 | Dans Business & startups, Marketing & Com', Projets et gestion d'équipe | Pas de commentairesDead20, un site anti-hype sur le web 2.0, donne des conseils pour éviter de planter votre startup.
Pour les anglophobes, les conseils les plus importants sont:
- avoir un modèle pour obtenir des revenus, en évitant de ne le baser que sur la pub
- être un business, et pas juste une fonctionnalité indépendante qui ne sert pas à grand chose
- ciblez tout le monde, pas que les blogueurs
- avoir un nom simple à retenir (flickr est déjà limite, on a vu bien pire depuis)
- ne pas revendiquer son site comme étant web 2.0, car il risque d’en pâtir quand la mode sera passée
- avoir des amis qui donnent réellement leur avis, et qui ne se contente pas de dire que ce que vous faîtes est bien pour vous faire plaisir
- n’essayez pas de faire comme google, ni de se faire absolument racheter par eux (ou par d’autres)
- ignorez les effets de mode et amusez vous dans vos projets
Vu sur le blog de Loic Le Meur.
Transformer une idée en entreprise: exemple avec « Brosse à domicile »
29 juin 2006 - 18:43 | Dans Marketing & Com', Projets et gestion d'équipe | 1 commentaireVu via Techcrunch.
Voici un exemple de projet simple et original qui commence à avoir du succès.
Le site Brosse à domicile propose de vous envoyer des brosses à dents régulièrement par la poste pour ne plus à avoir à y penser, et éviter de garder la même pendant un an (alors qu’il est recommandé de les changer tous les 3 mois).
Ca peut sembler idiot comme principe au premier abord, mais cela fonctionne plutôt bien au point que le site a généré 10 000 euros de commandes en 2 mois (ce n’est pas encore la fortune, mais c’est plutôt pas mal pour un projet réalisé par une personne seule).
La clé de ce succès ?
- un concept amusant au premier abord
- un service pratique et utile
- une originalité facilitant la communication au près du grand public
- une campagne médiatique bien menée avec des articles dans la presse et de nombreuses interviews
Félicitations au créateur.
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