Stratégie Océan Bleu (Livre)

25 avril 2007 - 18:47 | Dans Business & startups, Livres et magazines | 12 commentaires

Après avoir vaguement entendu parler de ce livre puis l’avoir vu conseillé par Daz d’Antipattern et Jeremy Chatelaine, j’ai finalement décidé de voir quelle était cette fameuse « Stratégie Océan Bleu ».

Le but de cette stratégie est d’orienter un business sur un segment peu concurrentiel afin d’utiliser au mieux les ressources et de faire des marges plus importantes. Au lieu de foncer dans le tas avec d’autres concurrents et de se battre sur les mêmes critères (prix, qualité, etc…), ce qui est désigné sous le terme d’océan rouge; le livre conseille de se créer son propre espace vierge (l’océan bleu) en innovant et en se basant sur des critères totalement décalés par rapport à ce qui existe. Plusieurs histoires d’entreprises ayant appliqué une stratégie de ce genre sont racontées au fil des chapitres.

Pour expliquer ceci sur un secteur particulier, prenons en exemple le marché des consoles (non Daz, pas fâcher…) :

– alors que Microsoft et Sony se font une concurrence basée sur « c’est moi qui ait la plus grosse » avec des lecteurs HD, des puissances de malades, 3 douzillons de cores, un prix de vente très élevé (et vendu à perte en plus), un ciblage orienté hardcore gamer et un résultat pas assuré (le lancement catastrophique de la PS3 en France), Nintendo sort une console petite, peu puissante, pas chère mais avec une manette qui révolutionne la façon de jouer … et fait un carton

– toujours Nintendo, qui a cartonné avec sa DS en proposant une nouvelle façon de jouer (le stylet) et des « serious games » (les jeux comme l’entraînement cérébral ou l’apprentissage de l’anglais)

– par contre, ça ne marche pas toujours. La NGage et la PSP ont eu beau innover à leur façon, le résultat n’a pas été convainquant.

Verdict :

Si vous souhaitez créer votre entreprise et que vous n’avez aucune envie d’être une entreprise « juste comme les autres », je recommande fortement la lecture de ce livre. La méthode proposée n’est pas forcément imparable (l’innovation ne paie pas toujours), mais elle a le mérite de faire réfléchir.

J’avais déjà appliqué une partie de ces principes pour mon propre projet de « conquête du monde » avant de connaître l’existence de ce livre. La lecture n’en a été que plus appréciable 🙂

Sommaire:

I. La stratégie Océan Bleu
1 .Vers la création de nouveaux océans
2. Outils analytiques et dispositifs conceptuels

II. La formulation d’une stratégie Océan Bleu
3. Redessiner les frontières entre marchés
4. Donner la priorité aux questions globales
5. Viser au-delà de la demande existante
6. Bien réussir le séquençage stratégique

III. L’exécution d’une stratégie Océan Bleu
7. Vaincre les grands obstacles internes
8. Intégrer l’exécution à l’élaboration stratégique
9. Durabilité et renouvellement des stratégies Océan Bleu

Comment pourrir la réputation d’un studio ?

5 avril 2007 - 21:04 | Dans Business & startups, Création de jeux vidéo, Marketing & Com' | 2 commentaires

Offre d’emploi
+ accord
+ déménagement
+ pas tout à fait d’accord en fait
+ forums & blogs
= une réputation sérieusement entachée

Le monde du jeu vidéo français n’étant pas énorme, les nouvelles vont vite.
J’espère que la situation s’arrangera pour tout le monde.

You call the shots (Livre)

25 mars 2007 - 20:52 | Dans Business & startups, Livres et magazines | 3 commentaires

Comme promis la fois dernière, voici un bon livre pour changer :

« You Call the Shots » est un livre écrit par Cameron Johnson, un américain qui à l’âge de 21 ans avait déjà derrière lui la création de 12 entreprises ayant réussies.

Son livre (en anglais, mais il se lit tout seul) relate son parcours et explique 19 « secrets » (je dirais plutôt aspects) de l’entrepreunariat. Rien de révolutionnaire, uniquement du bon sens, mais il s’agit d’éléments indispensables sur lesquels beaucoup d’entrepreneurs se trompent.

Au fil des pages, on voit qu’il parvient à dégager des bénéfices avec des idées parfois toutes bêtes et sans besoin d’investissement. L’exemple le plus frappant reste sa première entreprise en 1992 qui consistait tout simplement à vendre des cartes de voeux personnalisées à l’âge de 8 ans.
Les raisons de ce succès ? C’était le tout début des ordinateurs avec imprimante couleur et rares sont les personnes qui en avaient. Comme faire imprimer des cartes personnalisées par une entreprise revenait trop cher, il a juste pensé à vendre à ses voisins et à sa famille des cartes qu’il imprimait lui même et qu’il revendait beaucoup moins cher. Simple et efficace (inutile de dire qu’il ne sert à rien d’essayer la même chose de nos jours 🙂 )
Son 2è business lui a permis à 10 ans de faire 50 000 Dollars de profit en une année, et ainsi de suite.

Au final, le livre est une grande source de motivation et montre que créer son entreprise et avoir la vie que l’on désire est loin d’être inaccessible.

Un tout petit bémol tout de même: le livre est une sorte d’autobiographie dans lequel l’auteur tire chacun de ses « secrets » au fur et à mesure. Ce n’est donc pas un livre classique sur l’entrepreunariat car le fil conducteur est chronologique. Le point génant est que quand il raconte que quitter son école privée pour une publique fût un grand changement dans sa vie ou qu’il était tout triste quand sa nounou est morte, ben, on en a un peu rien à faire au final… Mais bon cela reste anecdotique.

Voici le sommaire:
1. Put yourself out there
2. Start small
3. Make your money work for you
4. Look close to home for great ideas
5. Balance work with life
6. Surround yourself with great people
7. Make yourself your brand
8. Don’t be afraid to negotiaite
9. Make your own tough decisions
10. Adapt or die
11. Find great mentors
12. Seek out new knowledge every day
13. Use the power of the press
14. Stick to your guns
15. Get experience on the ground
16. Never underestimate the value of your customers
17. Creatively build on your experience
18. Remember what it’s really all about
19. Be the entrepreneur you want to be

Clients.com – Stratégies rentables pour l’Internet et au-delà (Livre)

25 janvier 2007 - 22:50 | Dans Business & startups, Livres et magazines, Marketing & Com' | Pas de commentaires

Clients.com est un livre expliquant les stratégies de plusieurs entreprises lors de l’émergence d’Internet et comment elles ont appliqué avec succès plusieurs principes.
Cela n’a aucun rapport direct avec les jeux vidéo, mais si dans votre plan de conquête du monde il est question d’avoir un site Internet qui fait partie intégrante de votre stratégie (autre qu’une simple vitrine), certains aspects du livre devraient vous parler.

De tête (je n’ai pas le bouquin sous les yeux), il est question de :
– Cibler les utilisateurs finaux (pas forcément les clients si les clients sont des intermédiaires)
– S’adapter à eux et les écouter
– Leur donner le plus d’informations possibles et facilement accessibles
– Se souvenir d’eux grâce à la personnalisation et l’historique
– Les rassurer dans le paiement (Amazon avec les étapes numérotées et les mails de confirmation)
– Leur faire gagner du temps
– Les laisser faire ce qu’ils veulent, les laisser construire certaines choses et les aider à faire cela
– Créer un sentiment de communauté
– Centraliser les données

Beaucoup d’exemples d’entreprises ayant bien réussi à doper leur activité grâce à Internet sont donnés: Amazon, Dell, American Airlines, General Motors, Tripod (c’est encore vivant ça ?), un loueur de voiture, une université, etc…

Problème

Le principal problème de ce livre est qu’il date de 2000 (vf) mais est en fait une traduction de « Customers.com » qui date de 1998. Pour rappel en 98 la bulle internet avait tout juste commencé à gonfler, personne ne connaissait Google, le peer to peer, Wikipedia, les blogs, MySpace ou Skyblog (c’était pas si mal comme époque en fait) et Aol était vu comme un modèle de réussite ! (ahem)
Bref, si une grande partie du livre reste valide, il faut tenir en compte l’éclatement de la bulle Internet et le changement qu’a subi Internet depuis cette époque.

Est-ce que ce livre vaut le coup d’être acheté ?

Clairement ?
Non.

Pour plus de 30 euros, le contenu est trop dépassé. D’ailleurs on ne le trouve même plus sur Amazon ni sur le site de l’auteur.
En fait, ce ne sont pas les livres sur le sujet qui manquent et il y en a des plus récents à l’heure actuelle. Mais si vous avez l’occasion comme moi de pouvoir le lire à la bibliothèque pendant la pause de midi, ça peut valoir le temps investi 🙂

La page sur le site de la fnac pour ceux que je n’aurais pas découragés

Récit du développement d’un jeu vidéo indépendant en France

16 novembre 2006 - 21:19 | Dans Business & startups, Création de jeux vidéo, Projets et gestion d'équipe | 2 commentaires

Vous trouverez ici le récit du développement du jeu « Le monde des Ronrons », un jeu indépendant réalisé avec un petit budget par une équipe française. Le chef de projet revient sur la préparation, les méthodes de travail, l’aspect business, les tests, etc…

Toute personne impliquée dans le développement de jeux vidéo amateurs ou indépendants devrait être intéressée.
Bien entendu, le jeu étant destiné aux jeunes enfants et le mode de distribution choisi étant la boîte classique, certaines parties de l’article peuvent ne pas s’appliquer à d’autres jeux, mais cela permet de voir les difficultés rencontrées.

A voir également, un article sur geekzone sur une équipe de 3 personnes qui développent un jeu sur Nintendo DS.

Nouveaux liens

24 août 2006 - 16:53 | Dans Business & startups, Divers | 2 commentaires

Ajouts de trois liens pour l’entrepreunariat:

Envie d’entreprendre (français)
>> Blog écrit par plusieurs entrepreuneurs qui partagent leurs expériences (très intéressant)

Joel On Software (anglais)
>> Articles par un entrepreuneur dans le domaine du logiciel. Les archives sont une mine d’or.

On Startups (anglais)
>> Blog pour entrepreneurs dans le domaine du logiciel

et plusieurs liens concernant les startups « 2.0 » pour se tenir au courant des dernières nouveautés si vous avez des projets dans ce domaine:

Dead 2.0 (anglais)
>> Site cynique sur les sites web 2.0 (Anti-hyping Web 2.0 since 2006!)

Loic Le Meur (français/anglais)
>> Blog de Loic Le Meur, le plus connu sur l’actualité de la blogosphère et des startups 2.0

Techcrunch (français/anglais)
>> L’un des plus gros blog d’actualité sur les sociétés web 2.0

La page des liens.
Si vous avez des liens qui pourraient être intéressants pour cette liste, n’hésitez pas (surtout en français).

A bas les crédits !

22 août 2006 - 20:41 | Dans Business & startups, Organisation et gestion | 1 commentaire

On ne peut plus y échapper, les pubs pour vous inciter à prendre des crédits sont omniprésentes. C’est simple et c’est facile ! Besoin d’argent ? Pas de problème, il suffit d’appeler la madame souriante de la pub et paf !! plein de sous… bon pour rembourser on verra plus tard, l’important c’est juste d’avoir l’argent maintenant !

Qu’est-ce qu’un crédit ?
Un crédit, c’est payer plus cher quelque chose qui en vaudra moins lorsqu’il sera réellement à vous (les joies de la décote d’une voiture…), ou en caricaturant c’est « rendre les pauvres plus pauvres en leur faisant croire qu’ils sont riches ».

La seule exception notable concerne les crédits pour de l’immobilier, quand vous louez directement le bien que vous avez acheté à crédit, et que le loyer est au moins équivalent à la mensualité du crédit. C’est le locataire qui paie votre crédit et vous permet donc d’acquérir un bien sans réellement le payer (c’est ce qu’on appelle l’effet de levier).

Pourquoi est-ce une si mauvaise chose ?

  • Cela revient à payer plus cher pour la même chose (bon, c’est un peu le principe du crédit vous allez me dire…)
  • Vous devenez redevable à quelqu’un (ici la banque ou la société de crédit). Inconsciemment, cela vous procure un sentiment d’infériorité. On est toujours plus confiant lorsque l’on ne doit rien à personne, et on l’est encore plus lorsque ce sont les autres qui nous doivent quelque chose.
  • Vous avez une épée au dessus de la tête. En cas de problème pour rembourser (accident, licenciement…), cela peut être le début d’une spirale infernale. Lorsqu’il s’agit de récupérer l’argent, la société qui gère le crédit n’envoie pas la madame souriante de la pub.
  • Cela prend le problème du financement à l’envers. Logiquement, on est plutôt censé économiser avant d’acheter quelque chose, et non pas acheter quelque chose et se débrouiller pour rembourser après.
  • C’est souvent utilisé pour acheter des choses loin d’être nécessaires (certains font des crédits pour faire des voyages ou du Tuning sur leur voiture…)
  • Il est idiot de vivre au dessus de ses moyens. Si vous ne pouvez pas vous payer quelque chose: gagnez plus d’argent, faîtes sans ou débrouillez vous pour ne pas avoir à le payer (faîtes le vous prêter par un ami, achetez en un d’occasion ou arrangez vous pour survivre sans la dernière télé HD, c’est possible !)
  • C’est autant de paperasse en plus et de complications à rajouter à la gestion de votre budget
  • Apprendre à se débrouiller avec moins d’argent, c’est une façon d’en gagner et c’est la base du bootstrapping. Vaut mieux donc s’y habituer si vous souhaitez réussir vos projets.

Dans les faits, on assiste de plus en plus à des familles en situation de surendettement. Cela touche les foyers modestes, mais parfois aussi des personnes aisées (médecins). Comme quoi savoir gérer son argent n’est pas inné quelque soit la classe sociale. Aux Etats Unis, la situation est pire. L’endettement des foyers s’envole, les recours systématiques aux cartes de crédits sont entrés dans les moeurs et les placements prévus pour les retraites sont au plus bas depuis 50 ans.

La faute à qui ?
La société de consommation couplée aux joies du marketing sont principalement responsables et comme chaque dépense contribue à faire grossir le PIB, les gouvernements ne s’y opposent pas.
Interdire les crédits n’est bien entendu pas une solution, cela est parfois utile. Le problème étant que c’est souvent très mal utilisé.

Pour résumer: les crédits : »c’est mal », à ne réserver qu’à l’immobilier ou aux cas extrêmes.

Si vous voulez mettre sur pied des projets et les réussir, il faut d’abord les réussir d’un point de vue financier. Si vous n’êtes pas capable de gérer vos finances personnelles, les finances de votre projet subiront le même sort.

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